Bouddha

  • fotolia-8804358-subscription-xl-jpg-visage-bouddhaBOUDDHA :

    La tradition pali la plus ancienne considère que les dates de sa naissance et de sa mort sont respectivement de 624 et 544 avant Jésus-Christ.

    Les récits de la vie du Bouddha, perpétués par la tradition orale, ne seront rédigés que quelques centaines d’années après sa mort. Les écritures bouddhistes mélangent métaphysique et légendes concernant la vie du Bouddha

    Dépouillée de ses aspects métaphysiques ou magiques, sa vie pourrait se résumer ainsi :

    Mayadevi, épouse de Suddhodana, modeste souverain du petit royaume de Kosala constitué par une confédération des tribus Sakyas, sera prise de douleurs à la fin de sa grossesse, alors qu’elle rendait visite à sa mère, à Lumbini, petit village du Népal, au VIème siècle avant Jésus-Christ.  Elle s’allongera sous un arbre et accouchera d’un garçon du nom de Siddhârta Gautama (en pali Siddhattha Gotama), dont le nom signifie « illusion ». Sitôt né, l’enfant se serait mis debout et aurait « pris possession » de l’Univers en se tournant vers les points cardinaux, puis aurait fait sept pas vers le nord.

  • Le titre de Bouddha (en sanskrit buddha = éveillé) lui sera accordé plus tard par ses disciples. Il est également connu comme le Tathagata, « celui qui est venu ainsi » prêcher la bonne Loi (ou dharma, en pali dhamma).
  • Ce dernier, qui apprendra les lettres, les sciences, les langues, sera initié à la philosophie hindoue par un brahmane. Un officier lui apprendra à monter à cheval, à tirer à l’arc, à combattre avec la lance, le sabre et l’épée. Les soirées seront consacrées à la musique et, parfois, à la danse.
  • La légende raconte que son père fera venir les huit voyants les plus célèbres des quatre coins de son royaume. Les sept premiers prédiront un avenir brillant au jeune homme qui devait succéder à son père, le dernier, qu’il quittera le royaume. Le roi fera enfermer ce dernier.
  • Le prince tombera amoureux et épousera Yashodara à l’âge de vingt ans, sa cousine germaine et fille d’un seigneur du voisinage. Ils donneront naissance à un garçon, dix ans plus tard, qui sera nommé Rahula.
    Siddhârta, qui s’ennuie, entreprend souvent de longues promenades.
  • Il rencontrera successivement – un vieillard qui marche avec peine, – un pestiféré couvert de bubons purulents, – une famille en larmes qui transporte le cadavre d’un des siens vers le bûcher, – un biksou, un moine mendiant qui, un bol à la main, quête sa nourriture, sans cesser de garder les yeux baissés.
  • Le prince comprendra alors que, si sa condition le met à l’abri du besoin, rien ne le protègera jamais de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Il s’éveillera une nuit en sursaut, et demandera à son serviteur, Chandaka, de harnacher son cheval.
  • Les deux hommes galoperont jusqu’à un bois proche du palais. Siddhârta, qui abandonnera à son serviteur son manteau, ses bijoux et son cheval, lui demandera de saluer son père, sa femme et sa belle-mère et de leur dire qu’il les quittait pour étudier la voie du salut.
  • Le prince abandonnera ses vêtements de soie qu’il échangera avec la tenue d’un pauvre chasseur.
  • Bouddha entreprendra une vie d’ascèse et se consacrera à des pratiques méditatives austères. Six ans plus tard, alors qu’il se trouve dans le village de Bodh-Gayâ, il abandonnera ces pratiques qui ne l’ont pas mené à une plus grande compréhension du monde, et acceptera des mains d’une jeune fille du village, Sujata, un bol de riz au lait, mettant ainsi fin à ses mortifications.
  • Il se concentrera dès lors sur la méditation et la voie moyenne, celle qui consiste à nier les excès, en refusant le laxisme comme l’austérité excessive. Les cinq disciples qui le suivaient l’abandonneront, jugeant cette décision comme une trahison de sa part.
  • Siddhârta Gautama prendra alors place sous un pippal (Ficus religiosa) et fera le vœu de ne pas bouger avant d’avoir atteint la Vérité.
  • C’est dans la posture de prise de la terre à témoin de ses mérites passés que Bouddha accèdera à l’éveil. Il affirmera être parvenu à la compréhension totale de la nature et des causes de la souffrance humaine et des étapes nécessaires à son élimination.
  • Bouddha voyagera, durant les quarante-cinq dernières années de sa vie, dans la région du Gange et de ses affluents. Il enseignera sa pratique en matière de méditation et fondera la communauté des moines et des nonnes bouddhistes (le sangha) pour perpétuer ses enseignements après sa disparition.
  • Bouddha, sentant sa mort venir, demandera à son disciple à Ananda de lui préparer un lit entre deux arbres sala (Shorea robusta). Il décédera ainsi à Kusinara (Kusinagar en Inde, dans l’actuel Uttar Pradesh) à l’âge de quatre-vingt ans.

    Les derniers mots du Bouddha seront :
    « L’impermanence est la loi universelle. Travaillez à votre propre salut« .