Cas 3: Gaspard

6ème séance :

DESSIN 6 :

gaspar06

  • Gaspard prend le temps du dessin pour écrire son prénom.
    Six lettres pleines, colorées, dessinées de façon symétrique, au centre de la page, utilisant tout l’espace feuille.
  • Si l’on recherche l’étymologie du verbe « dessiner », il est issu du latin designare  = « désigner, marquer d’un signe ».
  • Ce dernier dessin de Gaspard serait peut-être, plus que les autres, une signature, une trace de soi, incarnée dans son  prénom…
  • Lorsqu’on dépose les 6 dessins côte à côte,
    on pourra noter la « plénitude » des dessins 1,2,3,5, un ciel bleu donnant envie de s’y baigner…
  • L’élément aérien, l’avion, évolue : de tranchant pointu, incisif, il devient de plus en plus réaliste, tant par sa taille que par les détails des hublots.
  • La guerre visible dans le dessin 2 semble contrecarrée par l’interprétation du dessin 4 : « ce n’est pas un avion de guerre ».
  • J’apprécie particulièrement le dessin 3, cette maison habitée par la couleur semble être une promesse, cette route qui passe devant peut être une assurance, un engagement, un « possible » vers une communication sans danger, à venir…
  • La maison du cinquième dessin précise cette possibilité, donne espoir, confiance vers un après, élargit la perspective, fait naître un projet ?…
  • Quant au dernier dessin, bouquet final de la dernière séance, tant dans la richesse des couleurs (au moins sept couleurs différentes) que dans la trace que Gaspard a souhaité laissé, comme si, ne calmant son corps il pouvait mieux se rencontrer dans le calme qui n’est pas la mort…
  • Lors de la séance où je rends les dessins aux parents et à Gaspard, les parents évoquent le calme dont leur fils peut faire preuve depuis ces derniers temps (serait-ce lié aux séances ?), à durée déterminée, mais possible. Une diminution de la fréquence des cauchemars.
  • Gaspard, lui, évoque son étonnement d’avoir pu calmer son corps, même si cela a pris plusieurs séances pour maîtriser son corps. Il a aimé ça !


« C’est ma tête qui est le chef de mon corps,

mon corps il l’a entendu ! »