VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES et EMPRISES DANS LA FAMILLE

Syndrome d’aliénation parentale

Reynaldo et Liliane PERRONE

formation RESCIF  mai 2012

AGRESSION et VIOLENCE :

La capacité à se défendre des attaques de l’environnement (relationnel, social, contextuel) est déterminant pour l’équilibre.

Les individus sont capables de confronter et gérer un conflit en sécurité.

S’il y a difficulté à se défendre, il y a souffrance psychique, et psychopathologie associée :

les phobies, le repli autistique, des troubles du comportement, dépression.

Ces difficultés sont à connaître, diagnostiquer et traiter,

au même titre qu’il faille

connaitre, diagnostiquer, traiter, l’expression de la violence.criminel-violent_318-56374

AGRESSIVITE :

Force au service de la survie, qui n’est pas liée à un objet. Elle ne connote pas la destruction de l’objet à qui elle est destinée. C’est la capacité à s’opposer à l’adversité et à la menace vitale.

Ce n’est pas un PULSION : force à l’œuvre dans la vie somatique et psychique qui fait tendre l’organisme vers un but motivant l’activité d’un individu, semblable à une décharge.

Ce n’est pas de l’INSTINCT : tendance innée à des actes déterminés, exécutés parfaitement sans expérience préalable, acte qui répond à une finalité.

L’Agressivité n’est pas l’Agression,

mais

il peut y avoir le d’Agression dans l’Agressivité.

AGRESSION :

N’implique pas la volonté de détruire l’autre. Action destinée, avec l’intention d’attaquer quelqu’un pour provoquer un déséquilibre, dans le but d’obtenir un avantage, pour restaurer un équilibre des forces.

Une volonté de réparation peut suivre : « Excusez-moi » Cela peut aussi être une attaque inattendue, sans raison.

VIOLENCE :

Force au service de la satisfaction d’un désir, d’atteindre l’intégrité physique, la destruction de l’autre, de menacer son existence.

Il y a de l’agression dans la violence, ou pas.

Les enfants en cours de récréation peuvent s’agresser. Il y aura violence lorsqu’il y a racket, ou tabassage.

Attention aux abus de langage !

Désinhibition

DOMINATION VIOLENCE OPPRESSION
Manifestation inacceptable de l’Agressivité AGRESSION AGRESSIVITE+I
Manifestation pose problème l’Agressivité AGRESSIVITE +II AGRESSIVITE+I

Manifestation acceptable de l’Agressivité

AGRESSIVITE + III
DEVENIR DU TEMPS
Adaptation volontaire à l’agressivité AGRESSIVITE-I AGRESSIVITE+I
Adaptation qui pose problème l’Agressivité AGRESSIVITE-II AGRESSIVITE+I
Adaptation forcée l’Agressivité AGRESSIVITE-III

Inhibition

Le contexte éducatif, religieux, sportif….modélise l’agressivité de l’enfant, pour devenir socialisé, où l’agressivité est contenue.

Très peu d’études sont faites sur l’incapacité à exprimer la Violence, l’agressivité, car il y a une difficulté technique : avec la violence, il y a de la matière alors que pour les gens qui n’ont pas de représentation de la violence, il n’y a pas de matière de travail clinique ni de pronostique.

L’agressivité se traduit par une représentation de soi-même, être équipé de griffes, des se dresser, d’attaquer, de combattre, d’utiliser es forces au service de la survie.

Or, sans représentation de l’agressivité, difficile de se voir, la représentation d’eux-mêmes, ils ne se voient pas avec des griffes, incapables de se dresser, d’attaquer. Chaque situation de la vie est un cauchemar.

La construction de la représentation est pathologique, donc le confort de vie pour les un et les autres est différents, la notion d’estime de soi quad on ne peut pas représenter l’agressivité est négatif, auto-blâme, mépris de soi, incapacité. Cette personne peut devenir la cible des critiques des autres.

Il ne suffit pas d’inciter quelqu’un à agir, réagir, pour qu’il puisse le faire, si il n’a pas de représentation de l’agressivité en lui.

+II : individus habitués à des gestes vifs, attaques, impoli, menaces, coléreux, mépris des règles, agressions.images (2)

+III individus agressifs, sans contrôle, revendique la force pour dominer, frappe, utilise des objets, mafia, groupe violent, revendique l’impunité avec pour objectif de soumettre l’autre, le détruire si nécessaire. Groupes non dominant mais émergent =constamment à la surface sociale.

-I Individus qui peuvent se représenter l’agressivité, mais qui préfèrent éviter les conflits, la confrontation n’est pas facile, ils peuvent critiquer, ne s’engage pas facilement dans le conflit, tente d’apaiser, diplomate, désamorce les tensions, joue les intermédiaires, individus actifs dans la société, dans le couple, accepte la situation, adaptation volontaire.

– II Difficile d’accepter la confrontation, voudrait répondre, mais ne le peut pas, cumule une somme de frustrations, de douleurs, d’acceptations, la vie est difficile car a conscience de leur incapacité, se déteste, rase les murs, souffrance.17968703-Mari-violent-b-ton-Helpless-Wife-Pictogramme-figure-Ic-ne-Banque-d'images

-III passivité, soumission, défaut de structure, de capacité de se défendre, pas d’issue, accepte comme mérité : « la vie c’est comme ça ». Femme battue, la capacité à se représenter la révolte set impossible. Les enfants martyrs, génocides, pas d’alternative à la violence. Souvent des adultes-III ont été des enfants +III.

Un Adulte –II a pû être une ado +II et s’installe dans le –II.

Couple +I –I, souvent des conflits, relation gagnant-gagnant, rivalités possibles, très stimulant

Femme-II, homme +II, l’homme agress els enatns, al femme ne peut pas défendre, même s’il y a viol, elle est impuissante

Couple-II et- III pas de lien

+II et+II agression mutuelle

+II et +III violence, mafia, règlement de comptes.

+II et +I paradoxal

Une femme +I subit la violence, résiste et se libère, cela ne durera pas longtemps, ne supporte pas réagit.

-I et –I insatisfaction permanente, l’un attend que l’autre prenne l’initiative

-II et- II, alcooliques, la drogue est le médiateur, les enfants vont dominer les parents. Les parents ne travaillent pas, ils ont peur, bien qu’ils puissent être brillants, ils sont marginalisés.

-III syndrome de l’ange, demande de protection, tolérance. Handicapé psychique, schizophrène, repli, autisme, manque d’agressivité, impossibilité de réagir.

RESILIENCE ?

-II et –III la résilience est impossible car la résilience n’est possible que s’il y a agressivité possible, c’est le moteur nécessaire.

Un enfant spontanément inhibé dont le père est +II luis dira « défend-toi », or l’enfant ne peut pas se construire et sera encore plus inhibé.

Un enfant –I peut l’être suite à des abus sexuel précoce, l’agressivité a été brisée.

Mettre en mots les difficultés réelles des personnes permet de restaurer leur image de soi, rééquilibrage de plus de dignité.

Montrer la grille de l’agressivité et demander au patient :

« Et vous, vous vous situez où ? »

« -II »

« Comment avez-vous fait pour ne pas être-III ? »

« Comment avez-vous fait pour résister, quelles forces avez-vous développé, quelles ressources avez-vous trouvé ? »

Le thérapeute va activer les moyens utilises par le patient comme des forces.

« Avez-vous déjà éprouvé 1 minute en –I ?» Le patient trouve ne lui comment il a pu changer de position, dire « non ». Fabriquer des boucliers invisibles, protecteurs, imperméables ; Prendre l’habitude de s’exercer, d’éveiller le réflexe de l’agressivité. Restaurer la dignité, comprendre pourquoi il en est là, l’aider à changer d’étage, d’état. Prise de conscience que leur vie est une somme d’efforts, ils sont des héros, résistants face à la peur.

Souvent les personnes qui ont un défaut d’agressivité développent la tendresse, l’attachement.

APPROCHE SYSTÉMIQUE DE LA VIOLENCE :

La manipulation peut être l’expression d’une agressivité indirecte, or l’agressivité est souvent directe. La parole est une arme utilisée pour s’imposer à l’autre.

Les enfants ont un très haut degré d’agressivité, entre 0 et 5 ans, c’est constitutionnel et relationnel. Les garçons utilisent l’agressivité directe, les filles l’agressivité indirecte. Après 40 ans il y a une chute vertigineuse de l’agressivité.

Types de relations :

OPPOSITION : égocentrisme, auto-centrée, difficile d’anticiper, dans l’immédiateté, difficile de faire le deuil, responsabilité de l’autre.

COLLABORATION : décentration, altérité, capacité d’anticipation, position « méta » (commenter la relation), supporter la frustration, responsabilité personnelle, s’intéressé à la tâche.

RELATION SYMETRIQUE : deux partenaires agissent comme s’ils ont le même statut, efface la différence.

RELATION COMPLEMANTAIRE : deux partenaires sont d’accord sur le rôle de chacun, paz le même statut.

TROIS TYPES DE VIOLENCE :

VIOLENCE ARGESSION

VIOLENCE PUNITION

VIOLENCE PUNITION AVEC SYMETRIE LATENTE

VIOLENCE ARGESSION :

+III/+III ou +II/+II, relation égalitaire, escalade, agression mutuelle, violence bidirectionnelle et réciproque, la violence entre les adultes et les enfants, dans la famille, pause complémentaire (= capacité à abandonner la lutte, se mettre dans la relation, capacité d’établir un autre système de relation.), entrer dans une lune de miel.

VIOLENCE PUNITION :

L’un a le contrôle, l’autre pas, c’est une position haute, inégalitaire, la violence = sévices, châtiments, négligences manque de soin, violence unidirectionnelle, violence entre adultes et enfants = martyrs, comme des animaux, violence close, celui qui subit ne parle pas, accepte comme juste, aucune capacité de répondre. Il n’y a pas de pause complémentaire, mais un espace accordé par le maître. Torture, racisme, le but c’est de détruire.

Evolution et pronostic GRAVE

VIOLENCE PUNITION AVEC SYMETRIE LATENTE :

C’est une variable de la violence agression, représailles, celui qui reçoit la violence n’est pas d’accord mais subit quand même, il y a un noyau de résistance, d’agressivité, mais ne peut pas être exprimé. Le noyau est déterminant pour passer en position haute. Une femme battue se révolte mais ne peut pas quitter, se soumet, garde la révolte et…tue avec un couteau.

Souvent, chez les enfants de familles recomposées, les enfants de l’autre ne sont pas considérés, reçoivent des coups, se révoltent, fuguent, commettent des délits, lorsqu’ils n’ont plus peur, la confrontation explose.

Passer de la position basse à la position haute. Ces enfants deviennent des ado allergiques à la position basse, donc tout interaction où ils pourraient être mis en position basse deviennent violents, révoltés, intraitables.

SEQUELLES DE LA VIOLENCE :

VIOLENCE ARGESSION :

Sentiment de tout puissance, n’accepte pas la règle, rivalité conflictuelle, absence de limite, pas de reconnaissance d’autorité, pb d’apprentissage et d’intégration (= POSITION BASSE), pas d’intériorisation de la loi, recherche symétrique de la relation, provocation, insoumission, anxiété face à l’échec, la situation d’examen est difficile, car cela confronte à un risque de position basse. Trouble de la personnalité, risque de suicide comme position haute extrême, point final gagnant.violence0001

VIOLENCE PUNITION :

Inhibition, agressivité, position bouc émissaire, privation ou retard du développement psychomoteur, risque d’être victime de violences, retard dans l’organisation de la pensée, pb d’apprentissage due à une inhibition massive de capacité créative. Sur-adaptation scolaire et sociale, enfant très appliqué très sérieux. Trouble de l’identité, estime de soi, sentiment d’indignité, mérite le châtiment d’avoir été détruit, évocation douloureuse de l’expérience, peur de ne pas mériter l’amour, blessure narcissique, profonde, troubles de la personnalité, borderline. Enfant paradoxalement loyaux vis-à-vis de leur parents, pas révoltés, toujours dans l’attente permanente d’être restauré dans la maltraitance subie.

VIOLENCE PUNITION AVEC SYMETRIE LATENTE :

Inhibition partielle de l’agressivité, sentiment d’injustice, d’impuissance, d’abandon, hostilité inconscience vis à vis des parents. Comportement chaotique et incongru, recherche d’une alliance avec l’extérieur de sa famille. Rejet de sa famille, troubles psychosomatiques, fugues, tentatives de suicide avec l’intention de faire souffrir, de punir, d’humilier les parents. Symétrie généralisée avec toutes les personnes. Leader redoutable, a connu la position basse et la position haute, manipulateur.

Etude de CAS :

Jeune ado 15 ans , défenestration programmé, tente de se pendre avec témoin, en veut à sa prof de CE2 qui l’a brimé et humilié, « je vais la crever ». Mère –I ou –II, père +I ou +II.

HYPOTHESE :

Enfant aime la position haute, mais les parents ne sont pas « contenant », un enfant non contenu en famille a grandit en n’en faisant qu’à sa tête, forte estime de soi, comme un roi, se heurte à l’école. L’incident avec sa maîtresse set vécu comme une humiliation extrême car, il passe d’une position haute à une position basse ; Cette humiliation traumatique intense, avec des traces psychiques et narcissique. N’a pas été révélé aux parents. « Je vais la crever » = tentative de restaurer le narcissisme blessé.

VIOLENCE PUNITION AVEC NOYAU SYMETRIQUE

Aide possible : tu es un guerrier, un combattant même pas peut de la mort, de la solitude.

Tu as vécu une humiliation qui t’a touché au plus profond de toi, cela t’a fortement contrarié. Tuer n’est pas une réponse adaptée.

« Tu as gardé une critique vis-à-vis de tes parents, l’école,

« A quoi ça te sert maintenant de montrer encore ta force, on a compris . Si tu gardais cette force, cette énergie pour autre chose ? »