Pour une Métamorphose de l’esprit
POUR UNE MÉTAMORPHOSE DE L’ESPRIT
Se laisser pénétrer, comme la terre laisse la pluie la pénétrer.
La conscience est un champ de semences, ce n’est pas un réceptacle. Les semences peuvent être innées ou acquises, individuelles, collectives, manifestées ou latentes.
- Manas : c’est le plan subtil de la pensée, manas c’est le mental, c’est à dire le sens intérieur, au moyen duquel le monde est perçu; manas coordonne les perceptions et les nomme grâce aux expériences antérieures manas c’est la septième des neuf consciences.
- Le mot sanskrit manas, signifie réfléchir. Cette conscience est celle qui engendre la pensée abstraite et discerne le monde intérieur.
- La conscience du « soi » aurait son origine à ce niveau.
- On considère également l’attachement irrépressible à l’ego qui crée un mauvais karma comme l’œuvre de la septième conscience, influencée par la huitième conscience ou conscience-alaya.
- Manas, est le niveau de conscience qui nous entraîne dans l’illusion et le travail bouddhiste consiste à réussir à le court-circuiter.
- La conscience manas a pour fonction de cogiter, l’objet de manas est l’image de soi, l’égo.
- Comme une ombre suit sa forme, manas suit la conscience du tréfonds.
- Manas est la base du désir pour les plaisirs des sens. La conscience mentale est la base de toutes les actions du corps et de la parole.
- La conscience comprend toujours le sujet et l’objet, soi et autrui, l’intérieur et l’extérieur, la somme des créations de l’esprit discursif.
- La CONSCIENCE est la somme des 5 SENS avec la conscience mentale (quand l’esprit est en contact avec l’objet de perception) avec manas qui fait naître la conscience mentale et lui sert de support, avec la conscience du tréfonds (c’est la base des 7 autres consciences, il y en a 8).
- La conscience du tréfonds : emmagasine et préserve toutes les graines de nos expériences, c’est le sujet de la conscience.
- Elle est le réceptacle et le contenu de ce qui y est déposé, les graines sont aussi l’objet de la conscience.
- Elle est le dépôt pour l’attachement au soi.
- « La conscience est un champ dans lequel toutes sortes de semences sont conservées. Ce champ de conscience est aussi la totalité de toutes les semences qu’il conserve. »
- Mes actes sont mes seules possessions. Je ne peux échapper aux conséquences de mes actes.
- Mes actes sont le sol sur lequel je me tiens.
- La pensée occidentale est dualiste, elle avance en s’opposant : objet/sujet, int/ext, début/fin…, l’univers de ses représentations n’est pas l’ainsité.
- La pensée orientale, c’est l’inter être, l’impermanence, la non dualité, le non soi.
- Une perception erronée est une source de souffrance. Admirer un coucher de soleil est une perception erronée, l’image du soleil vue est celle tel qu’il était 8 min plus tôt.
- Inter être, c’est ne pas exister de façon permanente, et ne pas exister indépendamment.
- Manas, c’est le cerveau primitif, automatique, instinctif, auto préservation, survie.
- Acquérir une connaissance, c‘est comme grimper à une échelle, il faut lâcher le barreau sur lequel on se tient, pour monter sur le barreau suivant. Si vous pensez que le barreau sur lequel vous êtes est le dernier, vous en pouvez plus monter plus haut…
- Le nuage est dans la fleur, sans nuage, pas de pluie, sans pluie, pas d’eau, sans eau, pas de rose .
- « Ceci est parce que cela est » (Bouddha)
- Tout est dans tout, L’un est le tout, Et, Le tout est l’un.
« Je suis toi, et tu es moi , Vois-tu, nous inter sommes.
Tu cultives la fleur en toi pour que j’embellisse
Et je transforme les détritus en moi pour que tu ne souffres pas »
La naissance est une manifestation, la mort, une non-manifestation.
La naissance et la mort ont lieu à chaque instant dans les cellules. La mort d’un nuage, signifie la naissance de la pluie ; la nature du nuage et de la pluie est la non naissance, la non mort, la continuation, la manifestation continue. Le moment de la mort n’est pas une cessation, mais un moment de continuation.
- ETRE et non ETRE sont des catégories mentales, des images, pour saisir la réalité. Or, la réalité est libre de ces notions, elles inter-sont. La conscience qui scinde, discrimine,(dedans/dehors, être/ne pas être, aller/venir…) n’est qu’une construction imaginaire qui arrose les graines de souffrance, d’illusion. L’enfer est construit par nous même. L
- a nature accomplie voit l’inter être, voit l’un dans le multiple, et le multiple dans l’un, prend conscience de l’ainsité, l’impermanence, nous libère des illusions et de la souffrance.
D’abord RECONNAITRE la souffrance
Après l’ACCEPTER
Afin de pouvoir la TRANSFORMER.
- Les trois sceaux du Dharma = (les phénomènes) L’impermanence, le non soi, le nirvana.
- Les phénomènes (dharmas) sont présents soit en graines c’est la capacité de se manifester, Soit en formation : s’est manifesté. Arroser une graine de la conscience du tréfonds permet de la transformer en formation de la conscience mentale. Les graines en formation inter-sont. Manas s’agrippe à la conscience du tréfonds comme un soi, une entité séparée, elle entrave la transformation en graines.
- La fonction de manas : penser, mesurer, conserver, savoir, ce qui entraîne une perception souvent erronée, donc, de la souffrance.
- HUSSERL, fondateur de la phénoménologie, la conscience est toujours la conscience de quelque chose.
- Etre en colère contre quelqu’un…
- Pour les occidentaux, la conscience, c’est le sujet et objet.
- Pour les bouddhistes, la conscience c’est le Sujet (qui perçoit), l’ Objet (qui est perçu)et la Base qui rend le sujet et l’objet possibles, c’est-à-dire la chose en soi.
- La conscience est comme une assiette : le dessus, le dessous, la substance, le matériau de base, la chose en soi qui contient le tout.
- Comme 3 roseaux se soutiennent entre eux, 1 seul roseau ne peut rien soutenir, chacun contient les 2 autres parties.
- L’objet de manas est une image, une représentation (et non l’ainsité) dans notre esprit et non la chose réelle extérieure.
- La conscience du mentale est un jardinier:
- La conscience du tréfonds est la terre
- Le jardinier doit faire confiance à la terre.
- Quand le jardinier ne travaille pas la terre, la terre continue à travailler pour activer le grain, jusqu’à ce qu’il devienne un fruit.