Rencontre personnelle avec la sophrologie

« Voir le monde dans un grain de sable
Et le ciel dans une fleur sauvage
Tenir l’infini dans la paume de la main
Et l’éternité dans une heure
»
William Blake

 

  • C’était il y a de nombreuses années, j’étais en train de terminer la rédaction de mon mémoire de fin d’étude en orthophonie traitant de  « La communication non verbale ».
  • Me voilà invitée à une soirée de sophrologie, organisée par l’Ecole Alsacienne de Sophrologie, de STRASBOURG. Grande salle d’un centre socioculturel, de nombreuses personnes, de tous les âges, en tenue décontractée.
  • On nous propose des mouvements corporels de type yoga, je suis le groupe, c’est délicieux, mais rien d’extraordinaire, je pratiquais le yoga depuis un certain temps déjà. Puis, après avoir stimulé toutes les parties du corps, on nous propose de nous allonger pour un « voyage ».
  • Je m’exécute, attentive à la suite…On nous raconte une histoire, que je qualifiais d’enfantine, avec une promenade, dans un paysage, puis, on enjambait un pont, on pénétrait à l’intérieur d’une caverne, et là on ne faisait plus rien…
  • J’étais dans l’analyse de toutes les propositions faites par le sophrologue, je cherchais la raison des choix, quelle logique était poursuivie, de quel raisonnement cela découlait, quelle thèse était sous-jacente, à quelle théorie cela pouvait appartenir…
  • Je tentais de classer, de hiérarchiser, mon cerveau était en ébullition, spécialement l’hémisphère gauche.
    Vous l’avez compris, j’étais dans la dissection, la décomposition, l’examen, l’analyse.
  • Je passais tout au peigne fin, au prisme de mes valeurs, des théories intellectualisées, à l’époque…
  • Je déformais peut-être une réalité simple, ordinaire ??
  • J’étais en quête d’un invisible, je cherchais, inlassablement, passant peut-être à côté de l’essentiel, à portée de main…
  • J’étais partie beaucoup trop loin ?
  • Il m’était impossible d’accéder à l’ici et au maintenant, au laisser faire.
  • Je ne pouvais accueillir, tout simplement, sans rien analyser.
  • Je n’étais visiblement pas prête, pas disponible…il me semblait inimaginable de ne pas rechercher un sens, de ne pas penser, ne pas réfléchir, ne pas raisonner, ne pas juger, ne pas examiner…
    J’étais programmée dans cet état d’esprit, depuis l’école, le collège, le lycée, l’université…
    Cette première rencontre aura le goût de la frustration, de l’incompréhension,,,
  • Quelque temps plus tard, devenue orthophoniste, je proposais à mes petits patients, à ma manière, de façon parfois maladroite, un semblant de sophrologie : de la détente corporelle, accompagnée d’une histoire.
  • Je prenais doucement conscience du lien entre le corps et l’esprit.
  • Je savais l’importance du schéma corporel dans le pré requis du langage verbal, oral, puis écrit…
  • Je découvris une nouvelle dimension, celle de l’image corporelle…
  • C’est grâce aux enfants, à mes petits patients,  aux bénéfices visibles qu’ils en tiraient, que j’acceptais l’évidence…j’avais dû passer à côté de quelque chose, mais quoi ??
  • Voilà comment je décidais d’entamer une formation à l’Ecole Alsacienne de Sophrologie…
  • Les cours prodigués rassurèrent mon cerveau gauche, avec des apports scientifiques, neurologiques, qui corroboraient les bases de ma formation scientifique orthophonique.
    Quant aux séances pratiques, je pouvais enfin m’y « plonger », en retirer des bénéfices, lâcher prise, me détendre, sachant où j’allais, j’étais rassurée, libre de baisser ma garde, en confiance.
  • Durant ma formation en Sophrologie, un bel événement allait m’inciter à mettre réellement en pratique, corporellement, ce que je commençais à comprendre intellectuellement.
  • J’étais enceinte de notre premier enfant.
  • Evidemment, le papa et moi, nous avons entamé une préparation sophrologique à la naissance.
    Neuf mois de bonheur, partagés à trois, bébé, papa et moi !
  • Je prenais conscience, dans ma chair, de la réalité d’une

    Vivance particulière,

    Vivance à deux,

    Vivance Phronique :

  • Je vivais en conscience la VIE de mon CORPS,

 

  • Je vivais en conscience la VIE de mon ESPRIT,
  • Je vivais en conscience la VIE de ma CONSCIENCE.

Plus besoin de rechercher un sens, penser, réfléchir, raisonner, juger, examiner… la réalité était là, évidente…VIVANTE !
Et Félix est né !

Pour ma seconde grossesse, quatre ans plus tard, j’avais terminé ma formation en sophrologie….