Cas 1: Melchior

6ème séance :

  • Prise de conscience du schéma corporel.
  • Installation du cinquième point d’intégration ISOCAY, dans le cinquième système.
  • 5ème système : c’est la REGION du bassin, du périnée et des membres inférieurs.
    Le POINT D’INTEGRATION, c’est 4 cm au-dessous de l’ombilic.
  • Le bassin (J 19) c’est un os fixé à la colonne vertébrale. Tout en bas de la colonne, C’est comme un panier. Le bassin est tapissé par des muscles, entre le coccyx (derrière) et le pubis (devant).
    Dans ce « panier » bassin, se trouvent les organes génitaux, l’anus, le sphincter. Ces muscles qui enveloppent le bas du bassin, s’appellent le périnée, ils sont très solides et forment comme un filet, un plancher.
    Melchior installera, à son point d’intégration, un parc d’attraction.


DESSIN 6 :

  • melchior06
    Melchior représente une sorte de « corps-machine ».
  • Un super véhicule indestructible, « super-puissant ».
  • C’est la fusion, la réunion des machines précédentes.
  • Il est puissant, chargé de missiles, de lances flammes.
    Sous les semelles il y a de quoi voler.
  • Il n’y a pas de bouche.
  • Des missiles de protection.
  • Les séances sont terminées.
    Je propose une synthèse avec les parents et Melchior. A ce moment, je rends les dessins de leur enfant en partageant avec eux les commentaires de Melchior, lors de sa production.
  • Melchior se dit, avec l’assentiment de ses parents, plus calme dans son corps, plus ouvert. Il s’exprime plus, ose parler, même aux copains de classe. Moins sensible au stress !

Lorsqu’on met les six dessins côte à côte, on peut remarquer que :

  • le premier croquis est « plein », il remplit tout l’espace feuille. Un engin militaire terrestre, orienté vers la gauche, avance dans un ciel bleu. Il semble blindé, propulsé au moyen de chenilles, il fait feu. L’extérieur paraît dangereux, menaçant.
    On ne voit aucun hublot, pas de communication vers l’extérieur possible, fermé.
    Les couleurs sont celles du camouflage, militaire. Peut-être à l’image des jeux avec lesquels il joue?
  • Au second dessin, on peut remarquer que l’engin militaire se démultiplie, toujours un engin terrestre principal, protégé à l’avant par d’autres, plus petits.
    On notera une protection aérienne. Les couleurs restent celles du camouflage. Tous avancent vers la gauche.
  • Le troisième dessin, l’engin militaire devient aérien, seul, protégé entièrement par du feu. On notera la présence d’excroissances « humaines », de bras et de mains, au bout des ailes, et d’un oeil. Les couleurs camouflage sont présentes. L’avion vole vers la gauche, dans un ciel bleu.
  • Le quatrième dessin présente un appareil fort identique aux précédents. Les « super protections » en moins. A partir des excroissances des ailes latérales et de l’arrière (jambes?), fusent des éclairs vers l’extérieur.  On notera la présence d’un bec. A l’arrière de l’œil, un éclair semble atteindre cette machine volante.
  • Le cinquième dessin présente, sur la gauche, un mur épais, d’où sortent trois bras articulés, au bout desquels s’articulent des excroissances dentées, avec la gueule ouverte ou fermée. Sur la droite, un autre engin guerrier fait feu.
    Bataille, dans une relation de face à face.
  • Le dernier dessin est en pied.
    Vertical.
    Un robot humanoïde : deux jambes, trois paires de bras, un buste, une tête.
    Il y a encore des protections pointues, tranchantes et des éclairs.
    Pas de bouche…
  • On assiste à un passage, une évolution d’un engin de guerre vers une verticalisation, à forme « pseudo-humaine ».
  • Mes hypothèses peuvent être les suivantes : à ce stade, Melchior prend conscience de son corps, de son schéma corporel et de l’image de son corps (le corps expression).
  • Au départ la conscience de son corps paraissait semblable à une masse sans forme particulière (dessin 1), une grosse boule qui roule ? (On notera que Melchior est un jeune homme un peu enrobé).
  • Puis, en s’affinant, en « construisant » une image mentale de son corps, collée à un ressenti de ce corps en mouvement, puis au repos, à son écoute, Melchior est entré dans la vivance de son corps.
  • L’expérimentation du corps vécu…ce qui pourrait expliquer la dimension « humanoïde » au cours de l’évolution des séances…

Lorsque l’on sait d’où l’on vient,

par quel corps on est porté,

il est peut être plus aisé de savoir

où l’on va…

  • Quoi qu’il en soit, que ces hypothèses soient avérées ou non, Melchior a repris ses séance ordinaires d’orthophonie avec un nouvel investissement de sa part, mais aussi, une nouvelle complicité qui nous reliait ensemble, qui renforçait le transfert nécessaire pour établir un lien relationnel et thérapeutique.