Cas 1: Melchior
Melchior est scolarisé en 6ème, son enseignante de Français lui conseille de consulter une orthophoniste.
- Il se présente comme un jeune pré-adolescent introverti, discret voire timide.
- Melchior ne soutient pas le regard de son interlocuteur. On le sent mal à l’aise dans la relation duelle.
- Il n’est pas calme dans son corps, « ça bouge », mais « ça ne parle pas ». Comme un monologue non-verbal, entre lui et lui-même, son corps communique un mouvement discret, de balancement, d’auto-manipulations en situation de stress (lecture, explication verbale, prise de position, expression orale…).
- Le locuteur ne peut que prendre acte, sans savoir comment décoder.
Peut-être, déjà en parler, serait un premier pas vers une prise de conscience ? - Sa mère confirme qu’il a peu, voire aucun ami. Ses moments de détente se limitent à des jeux d’ordinateur, seul, dans sa chambre. Il communique rarement, en dehors d’une fonction informative, se confie peu, même en famille.
- Il souffre de dyslexie, dysorthographie, troubles lingui-spéculatifs (difficulté à mettre en mots sa pensée), troubles associés (repérage temporel non installé de façon stable), troubles auditivo-perceptifs (la perception est déficitaire).
- Nous entamons, tous les deux une médiation orthophonique ordinaire.
- N’ayant jamais bénéficié d’aide orthophonique au par avant, certaines avancées commencent à se faire sentir.
- Le malaise dans lequel « baigne » Melchior devient pesant et semble « engluer » l’évolution orthophonique.
Je le mets, orthophoniquement parlant, constamment en situation de stress. Ses troubles sont importants, conséquents, quotidiens. - Je lui parle de sophrologie et lui propose 6 séances, qu’il pourra arrêter avant s’il le souhaite.
- Avec l’accord de ses parents, nous entamons les séances de sophrologie.