Cas 4: Florent

4ème séance :

  • Dire bonjour au corps, c’est lui qui dirige cette étape. Il y prend du plaisir.
  • Cette fois, on s’allongera sur le dos.
  • Une rapide promenade dans les contacts au sol, un petit coucou au ballon dans le ventre, je propose une promenade qui part des narines, dehors, pour aller vers le tunnel, dedans.
  • « Placé à l’entrée des narines, on ressent l’air froid qui rentre et l’air chaud qui sort. Quand on est prêt, on saute à califourchon sur une bulle d’air et hop, le voyage commence.
  • On remonte dans les narines, tout en haut, c’est comme un toboggan on se laisse glisser en bas, c’est humide, chaud, agréable, juste comme il faut, ça roule…nous voilà dans la bouche.
  • Devant nous, comme une grosse mémère, la langue est posée sur le plancher de la bouche, vers l’avant, on dirait une porte de garage, fermée, c’est la bouche, avec sa rangée de dents, en bas et en haut.
  • On continue la glissade vers en bas, sur sa bulle d’air, tranquille, tout en douceur, comme une route après la pluie.
  • Là il y a deux routes devant moi, comme deux entées de tunnel, avec une petite barrière (l’épiglotte), pour ne pas que je me trompe de direction. Quand elle est fermée, t’as pas le choix, tu prends la direction MIAM MIAM.
  • Là, elle est ouverte.
  • Si tu regardes bien, tu peux te pencher sans descendre de ta bulle d’air, où tu es trop bien installé, tu peux même lire deux pancartes, deux écriteaux, pour ne pas te tromper de chemin.
  • Sur l’un, c’est écrit : MIAM MIAM
  • Sur l’autre
  • CA RESPIRE
  • Comme t’es à califourchon sur une bulle d’air, c’est la bulle qui prend la bonne direction, elle est programmée pour ça, le bon chemin pour les bulles d’air…elle va là où ça respire…c’est la trachée artère.
  • Et la route continue, c’est comme un tunnel, une caverne, une galerie, un passage, un couloir…
  • Devant toi, tu vois comme des rideaux qui ondulent au vent, ils sont tout légers, aériens, vaporeux…parfois ils s’ouvrent, parfois ils se ferment.
  • A l’endroit où ils se touchent, c’est une peu plus épais, comme des cordelettes, elles sont blanc-laiteuses, ce sont tes cordes vocales, lisses, douces, régulières, uniformes.
  • Quand le rideau est ouvert, ta bulle d’air et toi, vous passez, c’est le chemin des poumons.
  • Là, il y a aussi deux routes, tu prends celle que tu désires. C’est la route du poumon droit et celle du poumon gauche.
  • C’est comme des ballons, ça gonfle et ça dégonfle. Il y a toujours de l’air qui reste dedans. Quand l’air arrive, ça grossit, ça s’étire et quand une partie de l’air repart, ça diminue.
  • Tu peux t’y promener, il y a de la place, c’est comme une éponge, c’est élastique.
  • Alors, quand tu auras assez joué dans tes poumons, toujours sur la bulle d’air, tu reprendras le chemin du retour.
  • Le chemin des cordes vocales, tu passeras quand le rideau sera ouvert.
    Vus de dessous, les rideaux sont pareils, légers, aériens, et les cordes, là ou les deux rideaux se touchent, toujours blanches et lisses.
  • Tu continues le chemin, soufflé par l’air des poumons, la barrière est ouverte, tu t’engages sur le chemin, puis tu es dans la bouche, tu dis coucou à la langue, dans la bouche, puis tu remontes le toboggan, en haut du nez, tu te laisses glisser vers les narines, et hop, te voilà arrivé à ton point de départ. A l’entrée des narines. L’air qui sort est chaud.
    Après ce long voyage, tu as rapporté pleins de souvenirs.
  • Tu prends le temps de les ranger dans la mémoire de ton corps.
  • Ensuite, c’est le moment de revenir dans ton corps, tu vas respirer plus profondément, remuer tes bras, tes jambes, des poignets…
  • Avant d’ouvrir les yeux, rappelles-toi le nouveau chemin que tu as découvert.
  • Tu peux y retourner quand tu le désires. Tu connais le chemin.
    Lorsque tu seras prêt, tu pourras ouvrir les yeux ;

Comment vas-tu ?… »

DESSIN 4:

  • florent04
    Florent commente son dessin :
  • « C’est deux serpents, il a trop plu l’eau a tout englouti. Le cobra violet a gagné, le vert a perdu. C’est la nuit, il y a une méga étoile filante et deux petites. »
  • L’espace feuille est bien investi, les couleurs foisonnent.
    Peut-être on pourra s’attarder sur les chemins : ça tourne à gauche, à droite, ça va tout droit…
  • Le cobra qui a perdu tire sa langue vers la gauche, celui qui a gagné la brandit verticale, vers le ciel.