De chair et d’âme

DE CHAIR ET DÂME

Boris_Cyrulnik_-_2011-11-01_-_croppedBoris Cyrulnik (Odile Jacob, 2006)

  • LA SEROTONINE est un neuromédiateur qui joue un rôle important dans l’humeur gaie ou dépressive. Il possède un effet d’antidépresseur.
  • Il y a des petits transporteurs de sérotonine: lents et paisibles, hyperactivité amygdale rhinencéphalique, cerveau des émotions.
  • Il y a les grands transporteurs de sérotonine: grande vivacité des fonctions cognitives, désir stimulé.
  • « L’excitation d’un neurone (en passant) à un autre doit vaincre une certaine résistance…(par la suite) l’excitation choisira la voie frayée de préférence à celle qui ne l’est pas » (Freud).
  • Cette intuition freudienne est confirmée par la neurologie!
  • C’est bien l’environnement qui pétrit la masse cérébrale.
  • Une carence affective précoce atrophie certaines zones cérébrales, entraînant des troubles de la conduite et des émotions.
  • Un comportement n’est pas codé par un gène. Un gène est une partie d’un chromosome, formant une unité d’information génétique L’allèle est chacune des différentes formes ou versions possibles d’un même gène.
  • Certains gènes, en façonnant des protéines longues (c’est à dire avec un allèle long), leur permettent de transporter beaucoup de sérotonine (5-HTT long)
  • L’allèle que l’on possède est héréditaire, il peut être long ou court.
  •  Posséder un long allèle 5-HTT: permet d’être un gros transporteur de sérotonine, moins émotionnel, moins blessé par les pertes.Par conséquence, en recherche de l’instabilité. 
  • Posséder un court allèle 5 HTT: permet d’être un petit transporteur de sérotonine, donc, plus sensible aux événements et pertes affectives, par conséquence, en recherche d’un équilibre et d’une vie stable. 
  • file_main_image_10575_1_pourquoi_bebe_tire_la_langue_10575_01_1500X999_cache_640x360La première année de vie, le poids du cerveau se multiplie par 4 !!!!!! Chaque individu possède une sensibilité génétique et acquise qui apporte un goût du monde. 
  • Un déterminant génétique, même puissant, n’est pas prédicteur de pathologie biologique ou psychologique, car il y a co-existence des gènes et du milieu écologique avec les circonstances de l’existence…. il y a résilience ou aggravation. 
  • L’hémisphère gauche = lucide, peu affectif, parle 
  • L’hémisphère droit = émotif et déprimé, ressent, sensible aux émotions des autres.  
  • La biologie de la séparation , lorsque les séparations sont fréquentes, de plus de 3 heures, on assiste à une augmentation très forte de l’hormone du stress = Cortisol+ACTH , c’est une réaction biologique. 
  • Les chemins neuronaux qui véhiculent les avertisseurs de la douleur côtoient les informateurs du plaisir.
  • DOULEUR et PLAISIR, s’opposent comme mots, mais sont voisins dans le corps et le cortex
  • Que la cause soit physique ou affective, le corps traitera pareil la sensation de souffrance.
  • Une frustration, une souffrance psychologique sera traitée par le cerveau de la même façon qu’une douleur physique. Il y a proximité neuronale du bonheur et du malheur. 
  • Ce couple d’opposition permet la survie, la présence de l’un permet la quête de l’autre. 
  • Pour tisser un attachement, il faut solidariser deux exigences antagonistes exploration (je m’éloigne de toi) et sécurisation (je peux revenir si j’ai peur) création d’une base de sécurité. 
  • Paradoxalement, c’est la mort du père qui a le plus d’incidences sur le développement psychologique de l’enfant, car, la mère devient dépressive, isolée, désorganisée, donc une base d’insécurité. 
  • Le travail de deuil, c’est garder un lien avec l’être perdu en remaniant notre manière de l’aimer.
  • On parle d’inconscients depuis le XIXème siècle et Freud évoque le refoulement : s’empêcher de prendre conscience d’une représentation affective insupportable. 
  • 220px-Etruscan_Horses_Tarquinia« Les chevaux ailés » de Platon tirent en même temps l’attelage de l’âme dans des directions opposées.
  • Ecartelée entre 2 aspirations opposées, l’une aspire au divin l’autre, aux plaisirs de la chair. Et pourtant, l’attelage avance sur le même chemin ! 
  • Un cheval représente l’inconscient cognitif, l’autre cheval serait l’inconscient freudien. Ils tirent en s’opposant, un même attelage, sur un même chemin. 
  • L’inconscient cognitif : c’est une empreinte sensorielle, venus de l’extérieur, peut se frayer une trace dans le cerveau, sans souvenir. Cet inconscient cognitif, ne sait pas qu’il sait. 
  • L’inconscient freudien : un souvenir peut rester inconscient, il n’est pas oublié, mais le sujet n’arrive pas à en prendre la mesure. Cet inconscient freudien s’arrange pour ne pas savoir (cela permet de garder une relation paisible avec soi-même, la PAIX) 
  • Au départ, tous les embryons sont femelles .Dès la première semaine, la sécrétion des hormones sexuelles commence à différencier les corps et les cerveaux Les futurs organes génitaux prennent des formes spécifiques et le cerveau devient sensible à des infos que perçoit mieux un sexe que l’autre. 
  • Pour trouver le bonheur, il faut risquer le ­malheur.
  •  Si vous voulez être heureux, il ne faut pas chercher à fuir le malheur à tout prix. 
  • Il faut ­plutôt chercher comment – et ­grâce à qui – l’on pourra le surmonter.»