Le cœur des enseignements du Bouddha

Le cœur des enseignements du Bouddhaimages-1

Thich Nhat Hanh (Pocket, 1998)

  • C’est la respiration, la respiration constante, continue qui relie le corps et l’esprit, on devient entier, UN.
  • C’est souvent la pensée qui génère l’action. Il est important de développer une pensée juste pour obtenir une action juste.
  •  Comment? -« En suis-je vraiment sûr?« 
  • plus la pensée est erronée, plus la pensée est loin de la réalité (voir un bâton et le prendre pour un serpent.) –
  • « Que suis-je en train de faire?« 
  • agir en conscience, être conscient de l’action faite, surmonter l’habitude, les automatismes, être présent au présent, en conscience, établi dans le présent. –
  • « Je te vois, énergie d’habitude »,
  • c’est la tendance qu’on a d’être enchaîné à ses habitudes, relation d’esclave. Nos actions dépendent de nos pensées, et, notre pensée est reliée à l’habitude. Reconnaître, nommer les habitudes permet de diminuer leur emprise.
  • A pensée juste, Action juste!
  •  « Un homme, à cheval, passe à toute allure. -Tu vas où? -Je ne sais pas, demande au cheval! » 
  • Le cheval c’est l’énergie d’habitude, cela nous pousse en avant, malgré nous. S’arrêter est un Art, prendre le temps, c’est la volonté de reconnaître, en pleine conscience, l’énergie d’habitude et l’empêcher de nous dominer, reconquérir la liberté!
  • Pour calmer l’esprit et le corps :

  • 1) Reconnaître : « je sais que je suis en colère ».
  • 2) Accepter, ne pas nier.
  •  3) Embrasser : prendre sa colère dans ses bras (comme la mère et l’enfant), embrasser ses émotions en pleine conscience, ce qui calme l’émotion et nous-même.
  • 4) Regarder profondément : le calme retrouvé, regarder profondément la cause.
  • 5) Pratiquer la Vision Profonde: compréhension des causes et des conditions.
  • Après le calme, le repos s’installe, à l’image du caillou, sans effort il tombe dans l’eau et trouve sa place, puis laisse l’eau couler sur lui (le caillou), sans qu’il ne bouge, naturellement, sans lutte, sans effort, aucun objectif à atteindre, pas de but, pas de fatigue –
  • « Esprit d’Amour » (Bodhichitta), consiste à cultiver la compréhension en soi, pour être porteur de bonheur envers les autres. cherubs5red
  • A Pensée juste, Effort juste.
  • « Pensez sans penser », c’est être profondément établi dans le présent, alors, ce sera possible de toucher les graines de joie, de paix en soi, de pratiquer la vue juste et la pensée juste, de transformer la souffrance.

LE CORPS DANS LE CORPS :

Dedans en conscience, j’inspire en conscience et j’expire avec le sourire, en paix, pas de dualisme, noter la position du corps, une « simple reconnaissance ».

téléchargement (9)Passer le corps au laser de la pleine conscience, reconnaître et sourire, en pleine conscience toucher son nez, sa bouche et sourire.

  • Se relaxer, méditer, prendre conscience du corps, de l’intérieur du corps, comme en passant un scanner, puis voir les éléments qui composent le corps : Terre, Eau, Feu, Air.
  • Inspirer et voir l’élément Terre en moi, expirer et sourire à l’élément Terre en moi, c’est solide, il n’y a pas de frontière entre mon corps et le reste de l’univers, inter-être.
  • Inspirer et voir l’élément Eau en moi, expirer et sourire à l’élément Eau en moi, c’est 70% du corps il n’y a pas de frontière entre mon corps et le reste de l’univers, inter-être
  • Inspirer et voir l’élément Feu en moi, expirer et sourire à l’élément Feu en moi, c’est la chaleur, nécessaire à la vie, il n’y a pas de frontière entre mon corps et le reste de l’univers, inter-être
  • Inspirer et voir l’élément Air en moi, expirer et sourire à l’élément Air en moi, c’est l’oxygène, la respiration consciente, plus lent, plus profond, plus doux, il n’y a pas de frontière entre mon corps et le reste de l’univers, inter-être, nous sommes partout.
  • respirer-stress-3-main-10199053j’inspire et je sais que j’inspire, dedans, j’inspire et ma respiration devient plus profonde, j’inspire et j’accueille le calme. j’expire et je sais que j’expire, dehors, j’expire et ma respiration ralentit, j’inspire et j’accueille la détente.
  • J’inspire, je m’établis dans le présent, à l’expire, je sais que le moment est merveilleux.
  •  J’inspire, je me calme, je souris, j’expire, c’est détendu, relâché, pas de soucis, pas d’angoisse, pas de lutte, c’est fluide, ample, sans limite. J’inspire J’expire Plus profond, Plus doux. Je me calme, je relâche.
  •  Je souris, je suis libre. Moment présent, moment merveilleux. Pour être conscient à notre respiration, il faut être à l’écoute de ses propres sensations. expirer-11779
  • Compter les respirations permet d’être conscient de notre respiration : inspirer et compter 1/…….expirer et compter 1, puis 2/2, 3/3…10/10, puis revenez en sens inverse, 9/9, 8/8, 7/7…jusqu’à 1/1. Si vous ne vous perdez pas, c’est que vous avez une bonne concentration. Si vous vous perdez, recommencez, mais détendez-vous…ce n’est qu’un jeu! Il est possible de remplacer les chiffres par « dedans » et « dehors ». Cette respiration consciente est pratiquée depuis plus de 2600ans!…

 

LES SENSATIONS DANS LES SENSATIONS :

  • Accueillir l’image d’une rivière, où chaque goutte d’eau est une sensation différente. Pour mieux les observer, s’asseoir sur la rive, et identifier chaque sensation agréable, désagréable, neutre, la nommer (joie, bonheur, colère, tristesse).
  • Nos sensations ne sont pas séparées de nous. Nos sensations sont NOUS. Aussi longtemps qu’elles durent, nous sommes cette sensation. Comme une mère aime son enfant, quand il pleure, on sourit, faire de même avec les sensations.
  • Si nous faisons face à nos sensations avec affection, sans violence, nous pouvons les transformer en énergie porteuse de guérison. Calmer, prendre soin des sensations, s’en occuper, les maîtriser, dominer, ne pas les laisser devenir puissantes. Les émotions deviennent puissantes quand on ne sait pas s’en occuper.

L’ESPRIT DANS L’ESPRIT :

  • Troisième établissement de la pleine conscience, être conscient de l’esprit, c’est à dire être conscient des formations mentales : tout ce qui est composé, fait de quelque chose d’autre (une fleur, la colère).
  • Les formations universelles sont présentes tout le temps, certaines sont bénéfiques, d’autres, néfastes, préjudiciables.

 LES PHÉNOMÈNES DANS LE PHÉNOMÈNE :

  • La pleine conscience des phénomènes (dharma) dans les phénomènes (les objets de notre esprit).
  • Chaque formation mentale (colère) a un objet (contre quelqu’un), le chant de l’oiseau, le son; pour le ciel bleu, c’est le ciel qui est l’objet de notre pensée.
  • Pratiquer la parole juste, basée sur la pensée juste, exprimer la pensée juste à voix haute, et l’écoute juste, sans juger, sans critiquer.
  • La parole aimante ne blesse pas, ne détruit pas. Pratiquer la pleine conscience, parfois revient à pratiquer le silence.

« Les cieux ne disent rien » Confucius,

  •  les cieux disent beaucoup, mais beaucoup ne savent pas écouter.

LA CONCENTRATION JUSTE :

  • c’est la concentration Active et Sélective.
  •  « le vent souffle dans le bambou Le bambou danse quand le vent s’arrête le bambou pousse en silence.
  • un oiseau argenté vole sur le lac d’automne, lorsqu’il est passé le lac n’essaie pas de retenir son image. »

maître zen Huong Hai,Océan de fragrance, 1627/1715

  • Ce poème décrit très bien la concentration Active : accueillir tout ce qui vient.
  • Le bambou accueille et laisse partir le vent. Ne penser et ne rêver à rien d’autre que de s’établir dans le présent, le moment, esprit clair comme le lac paisible.
  •  Le lac reflète avec la même lucidité l’oiseau, le ciel, les nuages.
  • La concentration Sélective, c’est choisir un objet et s’y maintenir.
  • La pleine conscience favorise la concentration, on est absorbé dans l’instant, on devient l’instant, plus léger, plus heureux, ce n’est plus le monde des désirs, mais le monde de la forme : joie, bonheur, équanimité, paix.
  • Cela permet de prendre conscience de l’impermanence, de l’interdépendance, il n’y a pas de soi séparé. tout inter-est, rien n’existe par soi-même.
  • Conscience de l’espace illimité, conscience que la limite n’existe pas. voir l’être aimé comme impermanent  empêche d’être pris dans la souffrance du désir, de l’attachement, du désespoir.

LE MODE DE VIE JUSTE :

  • Proposition réalisable au quotidien :  Comme une cloche de pleine conscience, à chaque sonnerie du téléphone, cessez toute activité, inspirez et expirez, en pleine conscience, avant de décrocher…
  • La conscience de l’inter-être nous permet de nous libérer de notre petit moi.

LES DEUX VÉRITÉS :

  • Selon le bouddhisme, il y a la Vérité Relative et la Vérité Absolue.
  •  On entre par la porte de la pratique à travers la Vérité Relative. On reconnaît la présence du bonheur et la présence de la souffrance, on tente d’aller dans la direction de plus de bonheur. On va chaque jour un peu plus loin dans cette direction, jusqu’à réaliser un jour que la souffrance et le bonheur ne sont « pas deux ».
  • Vérité Relative = Bouddha est mort depuis longtemps.
  • Vérité Absolue = je lui donne la main tous les jours.
  • Les concepts et les idées sont des obstacles qui empêchent d’atteindre la Vérité Absolue.

« Une rose n’est pas une rose, c’est qu’elle est une rose véritable » 

  • « Une rose n’est pas une rose » = elle est composée d’éléments non-rose (nuage, eau, terre…) « une rose véritable » = Vérité Absolue Pour pouvoir toucher la vraie rose, il faut se débarrasser de notre concept de rose.

LES TROIS SCEAUX DU DHARMA :

  • Impermanence / Non Soi / Nirvana

  • Impermanence :

  • regarder profondément l’Impermanence, c’est voir le Non Soi. regarder profondément le Non-Soi, c’est voir l’Impermanence.
  • La souffrance, c’est vouloir que les choses soient permanentes, or elles ne le sont pas! Etre conscient de l’impermanence, c’est apprécier la vie, transformer la souffrance en joie, car la souffrance est impermanente

« Longue vie à l’impermanence! »

  •  L’Impermanence permet de savourer l’ici et le maintenant, pas d’attachement et pas de regret.

Non Soi :

  • accueil1Tout inter-est : dans la fleur, il y a de ciel, la pluie, les nuages, le vent, la terre…… Tout inter-est, il n’y a donc pas de Soi, pas d’existence séparée, ou autonome.

L’un est dans le tout, et le tout est dans l’un.

« Ma pratique est dans la non action,

la non pratique et la non réalisation » Taisho, 789

Cela veut dire qu’il ne faut pas chercher en dehors de nous même.

  • Le nirvana :

  • signifie « l’extinction » de nos concepts et de toutes les notions. Les concepts empêchent de toucher les choses, les éléments, il y a nécessité de les transcender pour toucher l’être.
  • Un être authentique (Vérité Absolue) n’est pas un concept (Vérité Relative)
  • La méditation peut nous permettre de nous détacher des concepts (Vérités Relatives) pour tendre vers l’être authentique (Vérité Absolue)
  •  Les trois sceaux du Dharma sont trois cléfs pour franchir trois portes vers la LIBERATION:
  • Vacuité /
  • Absence de signe /
  • Absence de désir
  • La Vacuité: La Vacuité, le VIDE, veut toujours dire « vide de quelque chose », la tasse est vide… d’eau. Nous sommes vide d’un soi séparé, indépendant, puisqu’il inter-est.
  • Le VIDE c’est la voie du milieu, entre l’existence et la non existence.
  • Le VIDE, c’est merveilleux, la transcendance entre être et non être.
  • Se concentrer sur le vide c’est rester en contact avec la vie comme elle est, comme elle inter-est.
  • L’Absence de signe : Les signes sont les objets d’une perception, dotés d’une apparence. Ce sont des instruments mais ils ne sont pas la Vérité Absolue. Ils ne sont qu’apparences trompeuses, pièges qui entraînent de la souffrance :
  • L’homme est captif des signes rien ne peut être décrit en UN SEUL signe, tout inter-est.
  • Les signes sont autant de barrières à franchir pour atteindre le Nirvana : monde d’absence de signes.
  • Pour « toucher » l’eau, pour atteindre l’ « ainsité » de l’eau, il faut voir qu’elle est constituée d’éléments « non-eau » voir au-delà des apparences dépasser les signes d’eau et voir l’eau Véritable : le soleil, la terre, les fleurs….
  • Donc, regarder le soleil, c’est voir l’eau, c’est l’absence de signes des signes.
  • Ces trois étapes sont nécessaires : Eau / Non- Eau / Eau Véritable. Avec ce regard profond, nous « voyons », comprenons, que nous ne sommes jamais nés et que nous ne mourons jamais, alors, les peurs disparaîtront.
  • C’est la pleine conscience, associée à la concentration, et aux trois sceaux du Dharma, qui permettent d’ouvrir la porte de la LIBERATION, l’absence de signes.
  • L’Absence de désir : Cette absence de Désir, ou absence de but consiste à ne rien faire, ne pas avoir de programme, d’ordre du jour. Le seul but est d’être soi-même, il n’y a rien à atteindre.

« Me réveillant, ce matin, je souris, J’ai 24 heures toutes nouvelles 

Je fais le vœu de les vivre pleinement 

En posant sur le monde les yeux de l’amour »

Thich Nhat Hanh « Entrer dans la Liberté », 2000

  • L’anxiété, c’est la maladie du siècle, si on laisse ses soucis envahir son cœur, nous tomberons malade. C’est avec le cœur en paix que l’on peut aider, les angoisses ne résolvent rien.
  • L’absence de but, c’est réaliser que le bonheur est déjà là : pratiquer la LIBERTE.
  • Pour le Bouddhisme, un être humain est composé de 5 agrégats :
  • La FORME
  • La SENSATION-
  • La PERCEPTION
  • Les FORMATIONS MENTALES
  • La CONSCIENCE LA FORME : C’est tout le corps, avec les organes des 5 sens, ainsi que le système nerveux. Pratiquer la pleine conscience du corps, c’est pratiquer la Relaxation Totale. Etre conscient de chacune des parties de son corps, à l’inspiration, et sourire, à l’expiration à la partie éprouvée.
  • Etre conscient de chacune des parties de son corps, à l’inspiration, et embrasser, à l’expiration, avec tendresse, compassion et amour, à la partie éprouvée.
  • Prendre conscience du corps, comme une Rivière, où chaque cellule est une goutte d’eau. A chaque instant, les cellules meurent et naissent, c’est indissociable.
  •  Prendre conscience de la connexion entre les 4 éléments et notre corps. Prendre conscience de la présence de nos ancêtres dans notre corps.
  • Prendre conscience de la génération future, dans notre corps.
  • Prendre conscience de tous les mondes, animal, végétal et minéral, avec notre corps.
  • Prendre conscience des positions, des mouvements de notre corps dans l’espace. Regarder la nature impermanente et interdépendante de notre corps. Il n’y a pas d’identité permanente, le corps est vide de soi le corps est un océan rempli de vagues, habité de monstres marins, cachés, et de trésors, parfois calme, parfois impétueux. Apprendre à calmer les vagues, maîtriser, dompter les monstres sans se faire emporter.
  • riviere_011La SENSATION : En nous, il y a une rivière de sensations, chaque goutte d’eau de cette rivière est une sensation. Pour observer la sensation, il suffit de s’asseoir au bord de la rivière, et d’identifier chaque sensation qui passe, quelle qu’elle soit, agréable, désagréable, ou neutre.
  •  Une sensation dure un certain temps, puis une autre apparaît.
  • Méditer c’est être conscient de chaque sensation. La reconnaître, lui sourire, la regarder profondément, l’embrasser de tout son cœur. Observer ses sensations, c’est prendre conscience de ne pas être la sensation, d’être plus qu’elle, d’être capable de l’embrasser et d’en prendre soin.
  • Regarder profondément une sensation, c’est identifier ses racines, dans notre corps, nos perceptions, notre conscience profonde.
  • Comprendre une sensation, c’est déjà la transformer, car, embrasser les sensations, avec l’énergie de la pleine conscience, c’est déjà les calmer.
  • Pour cela, il y a la respiration, prise de conscience de l’abdomen qui monte et qui descend. Prendre soin de ses émotions, comme on prendrait soin d’un petit frère ou d’une petite sœur.
  • Offrir une nourriture saine à nos sensations, c’est les transformer encore plus. Les sensations sont des formations impermanentes sans substance, apprendre sans s’identifier à elles, pas de soi séparé, pas de refuge en elles, pas de mort à cause d’elles.
  • Pratiquer nous aide à cultiver la Non Peur, nous libère d’une tendance que nous avons à nous attacher à la souffrance, voire à nous l’approprier.
  • La PERCEPTION: Il y a en nous une rivière de perceptions. Les perceptions apparaissent, restent un certain temps, et disparaissent.
  •  Lorsque nos perceptions sont erronées, elles nous font souffrir : il est utile de pratiquer le regard profond et de ne jamais être certain de quoi que ce soit.
  • « En suis-je vraiment sûre ? »
  •  Les formations mentales présentes en nous conditionnent nos perceptions : le désir, la haine, la colère, la jalousie, la peur, les énergies d’habitude…
  • La où il y a perception, il y a tromperie. Remplaçons nos perceptions par la connaissance Véritable.
  • Les FORMATIONS MENTALES: Tout ce qui provient d’un autre élément est une formation : la fleur est une formation, elle vient du soleil, de la pluie, de la terre….
  • La peur est aussi une formation, une formation mentale. Notre corps est une formation, une formation physique. Avec la pratique quotidienne, nous apprenons à nourrir et développer nos formations mentales positives, tout en transformant nos formations mentales négatives.
  • La liberté, la non-peur et la paix sont le résultat de cette pratique.
  •  La CONSCIENCE: La conscience du tréfonds : lorsque les formations mentales ne se manifestent pas elle résident dans notre conscience du tréfonds, sous formes de graines de joie, de paix, de compréhension, de compassion, d’oubli, de jalousie, de peur, de désespoir….
  • arrosoir-eau-full-10437126Chaque fois qu’on arrose, ou qu’on laisse arroser ces graines, elles deviennent des formations mentales. Si nous laissons les graines négatives se faire arroser, nous risquons d’être submergés par nos émotions. La conscience est individuelle et collective. Une fois nos formations mentales transformées, notre conscience devient sagesse, illuminant ce qui est prêt et ce qui est loin, montrant la voie de la libération.
  • En nous se trouvent des centrales électriques capables de générer de l’énergie, elles sont au nombre de cinq, cinq facultés ou cinq bases :

 

  •  La foi, L’énergie, La pleine conscience, La concentration,  La vision juste.
  • Lorsque ces bases deviennent énergie en action, elles sont pratiquées comme un pouvoir, comme l’électricité manifeste la lumière ou la chaleur. Lorsqu’elles fonctionnent et produisent de l’électricité, de simples facultés elles deviennent cinq pouvoirs.
  • Il y a une différence entre produire quelque chose et disposer du pouvoir que cette chose a généré. S’il n’y a pas assez d’énergie et de puissance dans notre corps, l’une des centrales, ou plus, a besoin d’être réparée.
  • Quand nos centrales électriques fonctionnent bien, nous sommes capables de produire l’énergie dont nous avons besoin, pour notre pratique et notre bonheur.
  •  L’impression de perdre un paradis perdu (comme l’enfance) est fausse : à nous d’arroser les graines de paradis en nous pour produire le vrai bonheur.
  •  Il est possible de retourner dans notre Paradis, aujourd’hui, à chaque fois que nous respirons et expirons en pleine conscience.
  • Notre vraie demeure n’est pas dans le passé. Elle est présente, ici et maintenant. La pleine conscience est l’énergie que nous pouvons produire dans notre vie quotidienne, pour faire revenir le Paradis.
  • Notre conscience du tréfonds contient toutes les graines de toutes ces énergies.
  •  Inutile de dire « je n’ai pas de colère en moi ! », il y a toujours de la colère dans notre esprit inconscient. Tout le monde a des graines de colère à l’état latent dans son inconscient.
  • Notre pratique consistera à arroser les graines saines et à laisser dormir les graines malsaines. Il est impossible de se débarrasser de toutes ses graines malsaines….sans graine, pas de pratique ! Il est nécessaire de pratiquer avec toutes les graines négatives en nous…sinon, les graines vont grandir et causer beaucoup de dégâts !
  • Pratiquer les cinq pouvoirs, C’est arroser, cultiver le sol de notre conscience du tréfonds, semer et irriguer préférentiellement les bonnes graines. Ensuite, lorsqu’elles se manifesteront dans notre conscience mentale, et deviendront des fleurs et des fruits, elles sèmeront d’autres bonnes graines dans notre conscience du tréfonds.
  • Le trésor que nous cherchons demeure caché en nous. A nous de chercher et de trouver ces graines de bonheur, d’amour en nous, pour qu’elles puissent se manifester, comme des fleurs et sourire. Les chercher, les trouver, les accepter, les pratiquer, les nourrir!
  • Lorsqu’on réalise sa capacité à être heureux en tout lieu, on s’enracine dans l’instant et on prend toutes les conditions du présent pour en faire les fondements de votre vie, et de votre bonheur. Toutes les conditions du bonheur sont déjà là, il suffit de toucher les graines du bonheur qui sont déjà en vous.
  • Vous entrez dans un jardin, vous voyez une jolie rose, vous voulez la cueillir, mais pour cela vous devez  toucher les épines. La rose est là, mais les épines aussi. Vous devez trouver le moyen de comprendre les épines pour cueillir la rose. Il en va de même pour la pratique.
  •  Ne dites pas qu’à cause de la tristesse de votre cœur, ou de la colère, vous ne pouvez plus rien apprécier. Vous devez savoir comment faire face à votre colère et à votre tristesse afin de ne pas perdre les fleurs de la joie.
  • Il faut un peu de talent pour cueillir la fleur.
  • Les six PARAMITA 
  • Paramita, vient du Bouddhisme Mahayana, signifie « perfection », « passer sur l’autre rive », la rive de la paix, de la non-peur et de la libération.
  • Au quotidien, marcher en pleine conscience permet de passer de l’autre côté de la rive, le côté de l’harmonie, de la liberté et des bonnes relations. La pratique des six paramita c’est l’effort nécessaire pour passer de l’autre côté.

1) Le don, l’offrande, la générosité

2) Les entraînements de la pleine conscience

3) L’inclusivité : la capacité à recevoir, supporter, transformer la peine infligée par quiconque, amis ou ennemis.

4) L’énergie, la diligence, la persévérance.

5) La méditation

6) La sagesse, la vision profonde et la compréhension

  •  Le don, l’offrande, la générosité :
  • Que peut-on offrir ? -Offrir sa présence, sa stabilité. 
  • J’inspire, je me vois comme une montagne, j’expire, je me sens solide
  • Offrir sa liberté, le bonheur est possible si l’on est libéré des afflictions comme l’avidité, la colère, la jalousie, le désespoir la peur et nos perceptions erronées.
  • Offrir sa fraîcheur : j’inspire je me vois comme une fleur. J’expire, je me sens fraîche.
  • Offrir la paix : s’asseoir à côté de quelqu’un de serein, quelle joie ! Sa paix diffuse, éclabousse. « J’inspire, je suis l’eau tranquille, j’expire, je reflète les choses telles qu’elles sont. »
  • Offrir de l’espace, c’est indispensable pour s’épanouir !
  • -Offrir la compréhension, c’est la fleur de la pratique. Pratiquer l’amour, c’est donner. Lorsqu’une personne vous fait souffrir, c’est parce qu’elle souffre profondément, et que sa souffrance se déverse sur les autres. Cette personne a besoin d’être aidée, et non punie.
  • C’est le message qu’elle vous envoie. Si vous êtes capable de voir cela, donnez-lui ce dont elle a besoin : un soulagement.
  • Bonheur et sécurité ne sont pas des questions individuelles. Le bonheur et la sécurité de l’autre sont essentiels à notre bonheur et à notre sécurité ! Il en va de même lorsqu’on éprouve de la colère. On éprouve le besoin de punir l’autre. Cela ne fera qu’empirer la souffrance.
  • Le Bouddha nous suggère de lui offrir un cadeau. Lorsque toutes vos tentatives auront échoué, envoyez-lui ce cadeau, vous verrez, vous vous trouverez étrangement mieux !
  • Les entraînements de la pleine conscience: C’est protéger notre corps, notre esprit, notre famille, et la société.
  • L’inclusivité : C’est la capacité de recevoir, d’embrasser et de transformer. Si vous versez une poignée d’eau salée dans un verre d’eau, il vous sera impossible de le boire. Mais si vous versez la même quantité dans un fleuve, les gens pourront continuer à boire cette eau. De par son immensité, le rivière a la capacité de recevoir et transformer.
  • La rivière ne souffre pas d’une poignée de sel. Si votre cœur est limité, vous risquez de souffrir à cause d’une parole, ou d’un seul acte injuste. Si vous avez un grand cœur, s’il y a de la compassion et de la compréhension en vous, rien ne pourra vous faire souffrir.
  • Pratiquer l’inclusivité, c’est se rendre capable, de développer sa capacité à recevoir, embrasser et transformer la souffrance.
  • Si vous êtes touchés par une flèche, vous souffrirez, mais si une seconde vous atteint au même endroit, vous souffrirez cent fois plus ! Si vous êtes victime d’une injustice, et que vous vous mettez en colère, vous souffrirez cent fois plus.
  • La peur et la haine, nées de l’ignorance amplifient la douleur. Si vous avez mal dans votre corps, si vous imaginez que c’est le cancer, et que vous allez mourir bientôt, votre douleur sera cent fois plus intense.
  • Inspirez et expirez, « ce n’est qu’une douleur physique ». Le regard profond mène à la compréhension et la compréhension conduit toujours à l’amour et à l’acceptation.
  • L’énergie, la diligence, la persévérance La pratique consiste à s’abstenir d’arroser les graines négatives en nous, et chez les autres, afin de pratiquer l’arrosage sélectif.
  •  Reconnaître les graines positives en nous et chez les autres, et les arroser La méditation La méditation se compose de deux aspects
  • : Le premier : l’Arrêt.
  • Arrêter, cesser de vivre dans l’oubli, cesser d’être prisonnier du passé, ou du futur. L’instant présent contient tous les instants. Calmer son corps, ses émotions par la pratique de la respiration.
  • Le second : le REGARD PROFOND.
  •  La sagesse, la vision profonde et la compréhension La compassion est le fruit de la pratique, le regard profond signifie être là, en pleine conscience, concentré.
  • Regardons une vague à la surface de l’océan. Une vague est une vague, elle a un début, elle a une fin, elle peut être haute, basse, calme, en colère… Mais, en même temps, elle sera toujours l’eau. L’eau est l’essence de la vague. Il est important qu’une vague sache qu’elle est aussi l’eau, et pas seulement une vague. Nous vivons aussi notre vie en tant qu’individus.
  • Nous pensons avoir un début et une fin, et que nous sommes séparés des autres êtres vivants… En regardant en nous profondément, en touchant l’ainsité de la réalité, nous voyons la non-naissance et la non-mort.
  • Nous n’avons pas besoin d’atteindre le nirvana, nous sommes déjà au nirvana. La vague n’a pas besoin de chercher l’eau, elle est déjà l’eau. Nous sommes UN avec l’essence de notre ETRE.
  • Dès que la vague réalise qu’elle est l’eau, toutes ses peurs disparaissent. La non-peur est le fondement du vrai bonheur. Vivre profondément chaque instant de notre vie, toucher le niveau le plus profond de notre être, c’est pratiquer la sagesse, la vision profonde, et la compréhension, cela permet d’atteindre l’autre rive…
  • La roue de la vie : Il y a douze liens dans la chaîne des  origines interdépendantes :

1) L’ignorance, l’absence de compréhension, l’aveuglement.

2) Les impulsions de la volonté, formations mentales, intentions, énergies de décision…

3) La conscience individuelle et collective, la conscience mentale et la conscience du tréfonds. La conscience est ici remplie de tendances négatives et erronées liées à l’ignorance, qui sont de nature à générer de la souffrance.

4) L’esprit/Corps, l’esprit comme le corps sont des objets de notre conscience. Quand nous regardons notre main, c’est un objet de notre conscience. Quand nous touchons notre colère, notre tristesse ou notre bonheur, ce sont aussi des objets de notre conscience.

5) Les six organes des sens (yeux, oreilles, nez, langue, le corps et l’esprit), accompagnés de leurs objets (formes, sons, odeurs, goûts, objets tangibles et objets mentaux).

Ils n’existent pas en dehors de l’esprit/corps.

6) Le contact entre les organes des sens, les objets sensoriels, et la conscience sensorielle. Lorsqu’il y a contact entre les yeux et les formes, les oreilles et les sons, le nez et les odeurs……..alors la conscience sensorielle apparaît. Le contact est la base des sensations. C’est une formation mentale universelle, présente dans chaque formation mentale.

7) Les sensations, agréables, désagréables ou neutres. Lorsqu’une sensation est agréable, on s’y attache.

8) La soif ou le désir, la soif est suivie de l’attachement.

9) L’attachement, être esclave de l’objet.

10) Le devenir, de par notre désir d’une chose, celle-ci apparaît, nous devons regarder attentivement ce que nous désirons vraiment.

11) La naissance.

12) La vieillesse, la décrépitude et la mort.

  • Chaque lien contient les autres. Ces douze liens ne doivent pas être compris de façon linéaire, avec un ordre bien établi, le premier serait le début et le douzième, le dernier. Chaque lien dans la chaîne des origines interdépendantes, est à la fois une cause et un effet de tous les autres liens de la chaîne. Les douze liens inter-sont.
  •  Les notions de naissance et de mort ne sont pas des problèmes si l’on sait, accepte, comprend, que ce ne sont que des concepts dans notre esprit.
  • La réalité transcende la naissance et la mort.
  • Nous sommes entourés de choses belles, autour de nous,  la question est de savoir si nos yeux sont capables de les voir ? Il est faux de croire que le bonheur n’est possible que si les conditions sont réunies, deviennent parfaites. Le bonheur est dans votre cœur. Il suffit de pratiquer la respiration consciente quelques secondes, et vous serez heureux tout de suite.
  • Confucius a dit : « Y a-t-il une plus grande joie que de mettre en application ce que vous avez appris ? » Bouddha a dit : « Quand un sage souffre, il dit : -Que puis-je faire pour me libérer de cette souffrance ? – Qui peut m’aider ? -Qu’ai-je fait pour me libérer de cette souffrance, »
  •  Mais lorsqu’un ignorant souffre, il demande : –Qui m’a fait du tort ? -Comment montrer aux autres que je suis la victime d’un méfait ? – Comment puis-je punir ceux qui ont causé ma souffrance ? »
  • Au début de la pratique, nous apportons notre souffrance, et nos énergies d’habitudes, pas seulement les nôtres, mais aussi celles de nos ancêtres.
  • Par la pratique de la pleine conscience, nous apprenons de nouvelles habitudes.
  • Quand on marche, on sait qu’on marche.
  • Pratiquer, c’est s’établir avec profondeur et bonheur dans le moment présent. Avec la pleine conscience en nous, nous pouvons sourire et ce sourire sera la preuve de notre transformation..