le dessin de la maison…

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Presque tous les enfants dessinent leur maison avec toute la charge affective que peut comporter le dessin de la maison.

Quand ils habitent un immeuble, ils dessinent une maison. Sur le plan symbolique, la maison est le chez soi, avec ceux qui habitent avec lui, elle est la valeur d’abri, de refuge, de protection, de sein maternel. C’est aussi le premier espace qui est exploré par l’enfant. C’est le symbole du milieu familial où vont se dérouler les premières expériences, dessin chargé d’affects.

Marie Claire Debienne (cf Bibliographie) dit que la maison fonctionne comme un espace mythique. L’enfant y projette ses angoisses, ses fantasmes.

  • On dit que le toit qui est le sommet de la maison est le siège de la pensée, la sécurité.
  • La porte est l’accès à la maison, les portes minuscules se rencontrent chez les enfants qui ont des problèmes relationnels, refus de contact. La porte est rarement ouverte, la porte fermée est perçue comme un endroit sécurisant, les portes ouvertes sont perçues par les enfants comme une maison inhabitée.
  • Les fenêtres avec barreaux sont chez les enfants angoissés, insécurisés.
    Dessiner une maison, ce n’est pas seulement dessiner un volume, mais la socialisation de l’enfant, l’espace familial.dessin-2-1024x750

A 6-7-8 ans, la maison en hauteur va disparaître. On va très souvent avoir des maisons plus larges que hautes. La cheminée devient verticale. A 7 ans, on a parfois une maison à deux faces.

près le dessin du personnage humain, celui d’une maison est le thème favori des enfants. Il a été ici, pour la première fois, étudié de façon approfondie, à travers deux mille dessins d’enfants de 4 à 13 ans.

Les aspects particuliers du dessin de la maison et de son environnement sont aisément répertoriés grâce à une feuille de relevé, et étudiés sous deux angles complémentaires.

L’interprétation symbolique

Chaque aspect des constituants du dessin renvoir à des significations psychologiques basées sur le consensus de chercheurs, complétées par les études statistiques personnelles de l’auteur, effectuées à partir de populations ‘normales’ et ‘pathologiques’.

La cotation

A partir du même relevé, le nombre de certaines caractéristiques renvoie à des étalonnages par âge et par sexe, effectués sur une population de sujets ‘normaux’. Ceci permet de situer le sujet étudié dans les domaines suivants : caractéristiques intellectuelles, présentées soit par les enfants surdoués, soit par les enfants retardés mentaux ; capacités ‘d’assimilation’ et de ‘perception spatiale’ ; équilibre virilité-féminité ; tendance à privilégier dans son adaptation plutôt l’intellect ou plutôt l’affectivité ; degré des tendances pathologiques ; niveau de maturité.

L’ouvrage a obtenu le ‘Prix Psychologie’ en 1990. La ‘Fondation Grace de Monaco’ a contribué à la reproduction des cents planches d’illustrations en couleur.

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GAILLARD B, Suivi et accompagnement psychologiques en milieu scolaire, De Boeck, 2000

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